43eme

Unic

France

Marque française créée en 1893 par Georges Richard, qui à l'origine était un fabriquant de bicyclettes et de chariots motorisés, pour se touner plus tard vers la production de voiturettes. En 1904 l'industriel obtient les fonds necessaires pour fonder sa société, après sa rencontre avec le baron Henri de Rotschild, et nomme son entreprise : Georges Richard & Cie. Le but de la société est la fabrication de véhicules particuliers ou utilitaires basés sur le principe de la simplicité et la fiabilité avec une cylindrée moyenne, ce qui fut à l'origine de la marque Unic.

  L'usine s'implante à Puteaux, d'où sortent les premiers véhicules, surtout des voitures légères et des taxis recevant des pièces communes. En 1918 la marque compte déjà pas moins de quatre modèles de véhicules. Une importante commande de châssis 16/20 HP carrossés en taxis est passée par la Principauté de Monaco, puis 417 exemplaires de même type seront vendus à Londres. En 1922 Unic lance son premier camion: le M5C de 3 tonnes, puis dans les années 1930, alors que la demande d'utilitaires augmente l'usine de Puteaux fabrique sous licence son premier gros moteur diesel: le Mercedes-Benz 6 cylindres en ligne de 90ch. En 1933 Unic fabrique sous licence les Citroën P107 Kégresse près de 3 300 chenillettes et tracteurs d'artillerie sont produits jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale.

  La gamme des utilitaires Unic s'étoffe en 1935 avec les camions U4D, U6C puis de la nouvelle série de camionettes de type "S" qui seront produites jusqu'en 1939. Le premier moteur Unic est produit en 1937, c'est un 6 cylindres de 10,3 litres, fortement dérivé du Mercedes. L'année suivante Unic abandonne la production de voitures de tourisme pour se consacrer exclusivement de celle véhicules industriels. Durant la guerre, le gouvernement français décide de regrouper les industriels du secteur automobile pour mieux répartir les matières premières qui prendra le nom du "GFA", Groupement Français de l'Automobile, constitué par Les Sociétés de Camions Bernard, Delahaye, Laffly et Simca. Pendant cette période des liens étroits sont noués avec Delahaye et Simca. En 1947 l'entreprise est en proie à de grandes difficultés financières et technologiques, elle fait appel au patron de Simca, Théodore Pigozzi, qui participe à une grosse augmentation du capital pour financer la construction de nouveaux locaux et l'achat de machines-outils. Cinq années plus tard Simca rachète Unic pour en faire sa branche poids-lourds.

  En 1954 un camion à capot, le ZU 100 est lancé avec une cabine " Longchamp" entièrement métallique, il est équipé d'un moteur de 6 cylindres de 9,84 litres de 135ch et une boite à huit rapports. Fin 1955 Unic se voit rétrograder à la 3e place des constructeurs français, suite à la fusion entre Renault, Somua et Latil, donnant ainsi naissance à Saviem. En 1956, Unic absorbe la filiale française des camions Saurer située à Suresnes. A la même époque la cabine "Longchamp" est revue, recevant un nouveau parechocs renforcé et une calandre en deux parties avec quatre projecteurs. Unic participe également dès 1958 à la mise au point et la fabrication d'une version du Simca-Cargo à quatre projecteurs.

  En collaboration étroite avec Fiat Italie, la marque française va jouer un rôle primordial dans la dimension internationale du groupe turinois. Très vite la raison sociale change pour devenir Unic-Fiat S.A. Lorsqu'en 1974 l'armée française lance un appel d'offres sollicitant entres autres Berliet et Saviem pour la fabrication d'un camion de quatre tonnes, curieusement Unic ne fait pas partie de la liste des candidats, pourtant elle avait déjà fournie la gamme des Simca Cargo et Marmon.. L'argument utilisée par l'Etat-Major porte sur deux points: le moteur du prototype Unic XU 4x4 est d'origine Fiat V.I et la marque est une filiale du groupe italien. Il fallait surtout s'assurer que les pièces de rechanges seraient fabriquées en France, le nationalisme étant encore très marqué à cette époque. De son côté Unic se défend en admettant que certes le moteur est d'origine Fiat, mais le camion est bien fabriqué en France. Finalement Unic sera autorisé à présenter son prototype, pour la forme, car le gouvernement français avait refusé le prototype d'avance. Suite à celà Fiat replie toutes les productions de camions en Italie, une grande partie des usines françaises seront désormais des magasins de pièces de rechange.

  En 1975 Unic fait partie du groupe IVECO (Industrial VEhicles COrporation) regroupant notamment Fiat V.I, Lancia, OM, et Magirus-Deutz. Le I d'Iveco apparait discétement sur les calandres. L'année suivante Unic-Fiat S.A devient Iveco-Unic S.A. Dès 1982 le nom Iveco apparait en entier sur l'avant des poids-lourds, celui d'Unic subsiste jusqu'en 1984 sur la partie basse, avant de disparaitre définitivement en 1985.

Unic était un constructeur français de voitures de tourisme et de camions très réputé. Unic a également produit des autocars.

Malgré le succès rencontré sur le marché français (il n'y avait quasiment aucun produit exporté à cette époque), la société UNIC doit son équilibre financier aux bons vouloirs du baron Henri de Rothschild. Son décès en 1947 survient alors que le redressement indispensable après les dommages causés par la Seconde Guerre mondiale aurait nécessité de lourds investissements. Fragilisé comme ses concurrents français — Saurer France et Talbot — la direction d'Unic doit se résoudre à céder la société. Unic est racheté, tout comme Saurer France et Talbot en 1952 par Henri Théodore Pigozzi, alors patron de Simca, qui a toujours été soutenu financièrement par la famille Agnelli. Unic S.A. sera ensuite intégré dans Fiat V.I. en 1966 puis dans le groupe Iveco lors de sa création en 1975. La marque commerciale disparait en 1984.

En 1984, l'usine de Trappes qui assurait la fabrication depuis 1975 des véhicules spécifiques Unic et des modèles Fiat pour le marché français sera transformée en magasin de pièces de rechange à la suite du rejet de la participation d'Iveco Unic à un appel d'offres de l'armée française, car celle-ci ne souhaitait pas de moteurs (Fiat) produits à l'étranger sur ses camions.

Georges Richard

France

Etait un pilote automobile et un entrepreneur français, pionnier de l'industrie automobile, cofondateur de la marque Richard-Brasier.

Au tout début des années 1890, Georges Richard et son frère aîné, Félix-Maxime dit Max, travaillent dans une entreprise de cycles. Ils montent ensuite, vers 1893, une entreprise appelée « Société des Cycles Georges Richard ». Ils ont recours à la publicité (affiches de E. Charle Lucas, Fernel, etc.).

En 1897, ils fondent la « Société des Anciens Établissements Georges Richard » à Ivry-Port qui intègre la production automobile en s'inspirant des véhicules de Benz & Cie. Puis, ils s'associent en 1901 avec Charles-Henri Brasier, pour former l'entreprise d'automobile Richard-Brasier, que Richard quitte en 1904 en raison d'un accident automobile et de différends avec Brasier.

En 1900 Georges intègre la commission d'exécution des concours dans le cadre Automobilisme lors des Sports de l'Exposition Universelle de 1900 -non reconnus officiellement par le comité olympique-, durant l'année des Jeux olympiques d'été de 19001.

De 1897 à 1900 les deux frères participent également à des courses automobiles avec leurs créations. Georges effectue huit compétitions, obtenant une cinquième place au Paris-Bordeaux de 1898 (ainsi que deux résultats en 21e positions, lors des Paris-Trouville 1897 et Marseille-Nice 1898); Max a été au mieux 32e au même Paris-Trouville, en seulement deux courses.

En 1905, à la suite d'une rencontre avec le baron Henri de Rothschild, Georges Richard fonde la société Unic, connue actuellement sous le nom Iveco.

Il meurt des suites d'un accident de voiture survenu le 8 juin 1922 en se rendant à Rouen.

Henri Rothschild

France

Le Baron Henri James Nathaniel Charles de Rothschild est né le 26 juillet 1872 à Paris et mort le 12 octobre 1947, est docteur en médecine (il n'a jamais exercé), entrepreneur, philanthrope et auteur dramatique. Pour ses activités littéraires, il est connu sous les pseudonymes : André Pascal, Charles des Fontaines, P.-L. Naveau et André Pascales.

Issu de la branche anglaise de la famille Rothschild mais établi en France, Henri de Rothschild fit des études de médecine et finança généreusement plusieurs hôpitaux ainsi que les recherches de Pierre et Marie Curie. Entrepreneur inlassable, toujours plein de nouveaux projets, il fonda des industries diverses, depuis les voitures Unic, qui finirent par être absorbées par IVECO, jusqu'à une savonnerie.

Passionné de théâtre, il dirigea le théâtre Antoine et fit construire le théâtre Pigalle en hommage à sa maitresse Marthe Régnier3 ce qui fit scandale à l'époque. Il fut auteur dramatique sous les pseudonymes de Charles Des Fontaines et André Pascal.